Le BAC demande aux gouvernements de collaborer à la réduction des risques de catastrophe
Quatre événements météorologiques catastrophiques cet été ont ensemble causé des dommages atteignant plus de 7 milliards $ en sinistres assurés, selon les estimations initiales de Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ).
L’été de 2024 se classe maintenant comme la saison la plus dévastatrice de l’histoire du Canada en ce qui a trait aux sinistres assurés attribuables à des événements météorologiques intempéries. En deux mois seulement, en juillet et en août, on a battu le triste record de l’année la plus désastreuse enregistrée et poussé la sinistralité annuelle de l’année 2024 à plus de 7,7 milliards $.
Les assureurs ont versé annuellement 701 millions $, en moyenne, pour des sinistres attribuables à des phénomènes météorologiques extrêmes entre 2001 et 2010 ; à ce jour, les sinistres de 2024 représentent plus de 10 fois ce montant.
« Ce fut un été dévastateur pour des centaines de milliers de Canadiens. Les tempêtes, feux de forêt et inondations ont été sans relâche. Nous avons compté environ 228 000 demandes de règlement d’assurance, ce qui représente une augmentation de 406 % comparativement à la moyenne sur 20 ans », a déclaré madame Celyeste Power, présidente et chef de la direction, BAC. « Ces événements s’intensifient à un rythme effréné et le Canada n’est tout simplement pas prêt. En fait, l’industrie de l’assurance s’est engagée à collaborer avec les gouvernements du pays à une approche collaborative d’adaptation à notre climat changeant et à la construction de collectivités résilientes. Les Canadiens méritent ce type de leadership de la part de leurs représentants élus et ce niveau d’engagement de la part de l’industrie sur lesquels ils comptent largement. »
Une approche pansociétale est nécessaire
Depuis près d’une décennie, le Bureau d’assurance du Canada (BAC) et ses membres demandent aux gouvernements de prendre des mesures d’adaptation au climat changeant du Canada. Les sinistres assurés attribuables à ces catastrophes sont en hausse depuis des années et cet été est un rappel brutal que le Canada n’a pas fait suffisamment pour être à la hauteur. Le BAC demande à tous les ordres de gouvernement de traiter le changement climatique comme la véritable crise qu’il représente et de collaborer à l’atténuation des risques de catastrophe. Les débats entre le gouvernement fédéral et les provinces sur la manière de réduire les émissions ont éclipsé tous les efforts de coordination et d’investissement dans l’adaptation aux changements climatiques. Les gouvernements doivent travailler ensemble à tracer la voie à suivre pour mieux protéger les collectivités et les foyers dans tout le pays et éviter une crise d’assurabilité alors que des millions de maisons sont construites.
« Les assureurs paient maintenant plus en indemnités pour un seul événement que le 1,9 milliard $ que le gouvernement fédéral a affecté à l’adaptation aux changements climatiques au cours de la dernière décennie », a déclaré monsieur Craig Stewart, vice-président, Changement climatique et Enjeux fédéraux au BAC. « Le Canada être prêt à faire face à la prochaine catastrophe. Ce n’est pas le moment de pointer du doigt, c’est plutôt le temps pour les gouvernements et le secteur privé de travailler ensemble pour mieux protéger les Canadiens et nos collectivités. C’est un problème pansociétal qui exige que tous les leaders et intervenants s’unissent pour créer un plan d’action et faire en sorte que le Canada soit mieux protégé. Nous avons tous un rôle à jouer pour aider les collectivités à être prêtes à faire face aux événements météorologiques extrêmes et à se remettre sur pied lorsqu’ils surviennent. »
« En juin 2023, le gouvernement fédéral a lancé une impressionnante stratégie nationale d’adaptation, mais peu de progrès ont été accomplis dans l’atteinte de ses cibles, quel que soit l’ordre de gouvernement », a ajouté M. Stewart. « Alors que les coûts des catastrophes climatiques montent, les mesures prises par les gouvernements pour réduire les risques sont au point mort. Des municipalités sont financées pour construire de nouvelles maisons dans des plaines inondables et des secteurs propices aux feux de forêt. D’autres ordres de gouvernement doivent soutenir la construction résiliente pour que l’assurance soit disponible et abordables pour les propriétaires à l’avenir. Il faut notamment des investissements dans l’atténuation des catastrophes comme les mécanismes de protection contre les inondations, la modernisation de l’infrastructure des eaux pluviales, et des programmes visant à rendre les maisons neuves et les maisons existantes à l’épreuve des incendies et les inondations. »
Les sinistres assurés attribuables à des événements météorologiques extrêmes sont en hausse
Vous trouverez ci-dessous la répartition des pertes assurées pour les quatre événements météorologiques catastrophiques de l’été 2024 :
Le montant des dommages assurés est une estimation de CatIQ Inc. (www.CatIQ.com) en vertu d’une licence du BAC.
Des questions au sujet d’une réclamation d’assurance ?
On recommande aux consommateurs qui ont des questions au sujet de leurs demandes de règlement à contacter leur représentant d’assurance. Pour des questions d’ordre général sur l’assurance, les consommateurs peuvent appeler le Centre d’information aux consommateurs du BAC au 1-844-227-5422.