Les coûts sont aggravés par la fréquence et la gravité croissantes des catastrophes naturelles, ce qui affecte l'accessibilité à l'assurance
Alors que l'inflation générale s'atténue au Canada, de nouvelles données de Statistique Canada montrent que les principaux facteurs qui influent sur le coût de l'assurance habitation demeurent élevés. Plus particulièrement, le rapport d'octobre de Statistique Canada sur l'Indice des prix à la consommation (IPC) a révélé que les coûts de construction de bâtiments résidentiels ont grimpé de 66 % au cours des cinq dernières années, dépassant largement le taux d'inflation général de 19 % au cours de la même période.
Selon le rapport de l'IPC, depuis 2019, en plus de l'augmentation de 66 % des coûts de construction de bâtiments résidentiels (le prix d'un entrepreneur reflétant la valeur de tous les matériaux, de la main-d'œuvre, de l'équipement, des frais généraux et du profit pour construire un nouveau bâtiment), le Canada a connu une augmentation de 24 % des coûts de remplacement des maisons (les coûts de reconstruction d'une maison entière à partir de zéro).
En Alberta, une province particulièrement touchée par la saison historique de temps violent de cet été, notamment Tempête de grêle record à Calgary – les coûts de construction des maisons dépassent la moyenne nationale. Selon Statistique Canada, la province a connu une augmentation de 29 % des coûts de remplacement des maisons et de 73 % des coûts de construction des bâtiments résidentiels.
« Le coût de reconstruction d’une maison au Canada augmente sans cesse, et cette hausse exerce une pression à la hausse sur les primes d’assurance habitation », a déclaré Liam McGuinty, vice-président, Stratégie, Bureau d’assurance du Canada (BAC). « Cette situation survient à un moment où les pénuries aiguës de main-d’œuvre qualifiée et les pertes fulgurantes causées par les catastrophes naturelles ont déjà une incidence importante sur le secteur de l’assurance habitation. »
Le BAC constate que la hausse des coûts des intrants pour l’habitation, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et l’augmentation des pertes dues aux catastrophes naturelles ont un impact disproportionné sur l’assurance habitation par rapport aux autres secteurs d’activité de l’assurance. Depuis 2019, le Canada a connu une augmentation de 115 % du nombre de réclamations pour dommages aux biens personnels et une augmentation de 485 % des coûts de réparation et de remplacement des biens personnels endommagés par des conditions météorologiques extrêmes.
« Les assureurs canadiens jouent un rôle de premier plan en aidant les Canadiens à s’adapter aux effets des phénomènes météorologiques violents et ont fait appel à tous les ordres de gouvernement « Nous devons prendre des mesures immédiates pour atténuer les impacts des catastrophes naturelles et mieux protéger les communautés à l’avenir », a déclaré Craig Stewart, vice-président, Changements climatiques et enjeux fédéraux, BAC. « Si les gouvernements canadiens ne prennent pas de mesures décisives pour créer des collectivités plus résilientes, on s’attend à ce que les pressions sur les primes d’assurance habitation se poursuivent. »
« Le BAC a demandé à tous les ordres de gouvernement d’investir dans des infrastructures résilientes, d’adopter des règles d’aménagement du territoire qui garantissent que les habitations ne soient pas construites dans des plaines inondables et dans des zones à risque élevé d’incendies de forêt, et de mettre en œuvre des codes du bâtiment qui protègent mieux les habitations et les moyens de subsistance, a ajouté M. Stewart. La seule façon de favoriser un marché de l’assurance habitation plus durable est de prendre des mesures concrètes pour contrer les risques auxquels sont confrontés les Canadiens d’un océan à l’autre. »
Aller plus loin – pressions sur les coûts de l’assurance habitation
Hausse du coût des intrants dans le coût de la reconstruction : Le rapport d'octobre de Statistique Canada sur l'inflation révèle que les coûts de remplacement des maisons et de construction résidentielle ont augmenté de façon plus importante que l'inflation au cours des cinq dernières années. Les augmentations sont encore plus importantes en Alberta, une province qui a été particulièrement touchée par les catastrophes naturelles cette année.
Pénurie de main d’œuvre qualifiée : Les pénuries de main-d'œuvre dans le secteur de la construction ont eu un effet négatif sur le temps et le coût nécessaires pour remplacer ou réparer les propriétés assurées. Rapport de mars 2024 de ConstruForce Canada, entre 25,000 28,000 et 2033 88,400 travailleurs du secteur de la construction devraient prendre leur retraite chaque année jusqu'en XNUMX. Pourtant, au cours de la même période, la demande dans le secteur de la construction nécessitera une augmentation de la main-d'œuvre de XNUMX XNUMX travailleurs. Sans une croissance rapide dans ce secteur, l'offre de travailleurs qualifiés ne suffira pas à répondre à la demande dans le secteur de la construction.
Des pertes en flèche dues aux catastrophes naturelles : Les événements météorologiques violents survenus en 2023 ont causé plus de 3.5 milliards de dollars de dommages assurés dans les collectivités du Canada, ce qui en fait l’une des années où les totaux annuels sont les plus élevés des quatre décennies précédentes. En 2024, les pertes assurées ont déjà dépassé les 7.8 milliards de dollars, ce qui en fera l’année la plus coûteuse en pertes assurées de l’histoire du Canada.