Les assureurs habitation, automobile et entreprise du Canada déclarent avoir connu l’été le plus difficile jamais enregistré en ce qui concerne les dommages attribuables à des événements météorologiques et catastrophes naturelles. Les inondations à Toronto et dans d'autres régions du sud de l'Ontario, les feux de forêt de Jasper, la tempête de grêle de Calgary et des inondations dans diverses régions du Québec, ont mené à environ 228 000 demandes de réclamations d'assurance. En guise de comparaison, l’an dernier, les assureurs ont déclaré en avoir reçu 113 en juillet et août, et 160 000, pour toute l'année.
« Cet été a été l’un de nos plus difficiles, et sans précédent, alors que des centaines de milliers de Canadiens ont été touchés par des tempêtes et feux de forêt. L'industrie de l'assurance est fidèle au poste : nous sommes sur les lieux en Alberta, en Ontario et au Québec, nous aidons nos clients à se remettre sur pied et nous serons là durant le processus de récupération et de reconstruction," m'a dit Celyeste Power, président et chef de la direction du Bureau d’assurance du Canada (BAC). « Ces quatre événements météorologiques catastrophiques, qui ont eu lieu en l’espace de quatre semaines cet été, ont fait en sorte qu’il y a eu plus de demandes de règlement en un été que ce que les assureurs ont déclaré pour n’importe quel été au cours des 20 dernières années. Alors que les assureurs continuent de soutenir financièrement leurs clients, le volume des demandes de règlement, combiné à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et aux pressions dans la chaîne d’approvisionnement du Canada, fait en sorte que le processus prend du temps. »
La hausse de la fréquence et la gravité des événements météorologiques dévastateurs et des catastrophes naturelles (inondations, feux de forêt, tempêtes de grêle et de vent, et la canicule) représentent une menace croissante pour la population et les biens au Canada.
« Tous les ordres de gouvernement doivent prendre trois engagements clés pour mieux protéger les collectivités et les familles, s’assurer qu’ils sont plus aptes à faire face aux impacts des sinistres alimentées par le climat », a ajouté Mme Power. « Premièrement, le gouvernement fédéral doit consacrer les ressources nécessaires cet automne pour mettre en place le Programme national d’assurance contre les inondations pour les foyers à risque élevé, et les provinces et les territoires doivent s’engager à réduire les risques d’inondation. C’est la mesure la plus importante que le gouvernement peut adopter pour mieux protéger les propriétaires d’habitation des risques financiers causés par les aux changements climatiques. »
« Deuxièmement, tous les ordres de gouvernement doivent prioriser l’aide aux communautés et familles canadiennes pour réduire le risque et protéger leurs foyers, afin qu’elles soient moins vulnérables aux inondations et aux feux de forêt », a ajouté Mme Power « En dernier lieu, les gouvernements doivent faire des choix difficiles pour cesser la construction et la reconstruction dans les plaines inondables et les régions à risque de feux de forêt. Ils doivent investir dans l’atténuation des catastrophes, y compris dans la modernisation de l’infrastructure des eaux pluviales et mettre en œuvre de mesures de protection des maisons contre les incendies et les inondations. Alors que le Canada adopte un des plans les plus ambitieux de construction de logements de son histoire, il convient de se rappeler que le bien le plus dispendieux est celui qu’il faut construire deux fois.
As rapporté par IBC plus tôt cette année, les intempéries en 2023 ont causé plus de 3.1 milliards de dollars de dommages assurés partout au Canada et suite à ces quatre événements importants, 2024 s'annonce comme une autre année coûteuse. Le BAC continue d’engager des discussions avec les gouvernements provinciaux et le gouvernement fédéral sur les moyens d’améliorer la résilience au climat des collectivités du pays. Les sinistres assurés reliés aux événements météorologiques extrêmes au Canada excèdent couramment les 2 milliards de dollars par année. En comparaison, entre 2001 et 2010, les assureurs canadiens ont connu en moyenne des sinistres reliés aux conditions météorologiques extrêmes se chiffrant à 701 millions de dollars par année.
Ressources additionnelles
Le BAC a une série de ressources utiles pour nos concitoyens et les gouvernements que vous trouverez ici :
Les pertes assurées causées par l’incendie de Jasper dépassent les 880 millions de dollars
Les Canadiens ont besoin d’une protection contre les inondations
Des questions sur une réclamation ?
L'IBC encourage les consommateurs ayant des questions concernant leur réclamation à appeler le Centre d'information aux consommateurs de l'IBC au 1-844-2ask-IBC (1-844-227-5422).