
Les assureurs réalisent de bons progrès dans le règlement des sinistres et l’aide au rétablissement
Le bilan de la tempête de grêle record qui s’est abattue sur Calgary en août dernier continue de s’alourdir, le total des dommages assurés assurés étant désormais estimé à 3,25 milliards de dollars, selon Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ). Occupant le deuxième rang des catastrophes les plus coûteuses de l’histoire du Canada en termes de dommages assurés, cette tempête a donné lieu à plus de 130 000 réclamations.
Malgré le nombre considérable de réclamations découlant de la tempête de grêle, le Bureau d’assurance Canada (BAC) signale qu’au cours des six derniers mois, les assureurs ont réalisé beaucoup de progrès pour aider les résidents à se rétablir et à reconstruire.
La majorité des réclamations d’assurance automobile, qui représentent plus de la moitié de toutes les réclamations liées à la tempête de grêle, ont été traitées. Les assureurs de l’Alberta ont fait appel à des experts en sinistres de toute la province pour accélérer l’évaluation des dommages causés aux véhicules et des frais de réparation.
Le montant total des dommages assurés causés aux véhicules est maintenant estimé à près d’un milliard de dollars. Les dommages ont été si importants que près de la moitié des véhicules endommagés ont été déclarés « pertes totales », c’est-à-dire que la valeur du véhicule a été radiée et les clients ont opté pour un paiement en espèces plutôt que pour la réparation du véhicule.
Près de 60 000 maisons de la région de Calgary ont été touchées. La disponibilité des matériaux de construction et des services de réparation à Calgary a été mise à rude épreuve par l’ampleur des dégâts. Cependant, les assureurs continueront à travailler avec leurs clients jusqu’à ce que tous les travaux de réparation soient terminés. La grande majorité de ces travaux devraient être achevés au printemps et à l’été.
« Le traitement des réclamations des clients touchés par la tempête de grêle de l’été dernier a progressé, mais il reste encore beaucoup à faire. Compte tenu du très grand nombre de maisons et d’entreprises endommagées, il faudra du temps pour terminer les réparations, a déclaré Aaron Sutherland, vice-président, Pacifique et Ouest, IBC. « Les habitants de Calgary ont fait preuve d'une résilience extraordinaire, et les assureurs de l'Alberta continueront de faire preuve de cet esprit et de soutenir leurs clients à chaque étape du processus. »
La tempête de grêle du 5 août a principalement touché les secteurs situés au nord de la ville de Calgary, et un nouveau rapport de Aon, firme mondiale de modélisation des risques, met en relief le risque accru d’épisodes de grêle auquel doit faire face la région. Il est indiqué dans le rapport que certaines zones de la ville ont connu « un développement urbain stupéfiant au cours des dernières décennies », y compris la construction de nouveaux quartiers résidentiels, ainsi que de nouvelles propriétés commerciales et industrielles, comme l’aéroport international de Calgary. Une analyse de l’empreinte de la tempête de grêle montre que, si cette tempête s’était produite il y a 40 ans, elle se serait abattue principalement sur des terres agricoles. En juin 2020, la même région du nord de Calgary a été frappée par une tempête de grêle qui a causé des dommages assurés de 1,2 milliard de dollars.
Au chapitre des événements météorologiques catastrophiques, l’été dernier s’est révélé l’été le plus coûteux jamais enregistré de l’histoire du Canada , avec 228 000 réclamations d’assurance et des dommages assurés de plus de huit milliards de dollars. La moitié de ces dommages, soit 4,1 milliards de dollars, ont été enregistrés en Alberta seulement, ce qui exerce une pression sur les primes d’assurance dans cette province et dans l’ensemble du pays. Ces événements nous rappellent durement la nécessité d’accroître les investissements dans la résilience et d’autres mesures afin de mieux protéger les collectivités contre les phénomènes météorologiques violents.
Depuis plus de dix ans, les assureurs canadiens demandent aux gouvernements d’investir dans des mesures de résilience face aux catastrophes. Il importe notamment d’améliorer les codes du bâtiment de façon à rendre obligatoire l’utilisation de matériaux résistants aux intempéries, comme les toitures et les bardages résistants à la grêle, dans les zones les plus à risque. Il faut également aider les propriétaires de maison à déterminer les risques auxquels ils sont exposés et financer des travaux de rénovation pour les aider à les atténuer, tout en investissant dans l’amélioration de la préparation aux situations d’urgence, dans l’intervention en cas d’urgence et dans le rétablissement après sinistre.
« Nous constatons une augmentation de la fréquence et de la gravité de ces événements, a déclaré M. Sutherland. Lorsque les propriétaires réparent ou remplacent la toiture de leur maison, ils peuvent recourir à des produits résistants aux chocs pour réduire ou éliminer les pertes ou les dommages que pourrait causer une autre tempête de grêle ».