Lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (RCGC) tenue au Samoa, les principaux organismes représentant les sociétés d’assurance des particuliers et des entreprises du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande ont demandé aux dirigeants des pays du Commonwealth de discuter de l’aggravation des événements météorologiques extrêmes et de leurs répercussions sur la résilience économique nationale et communautaire dans tout le Commonwealth.
L’Association of British Insurers (ABI), le Bureau d'assurance du Canada (BAC), l’Insurance Council of Australia (ICA) et l’Insurance Council of New Zealand (ICNZ) ont écrit conjointement aux premiers ministres de leurs nations respectives pour leur demander de mettre la question à l’ordre du jour du Forum commercial du Commonwealth du 23 et 24 octobre.
Cela fait suite au Forum mondial sur le déficit de protection d’assurance qui a eu lieu à Sydney, en Australie, le vendredi 18 octobre, et auquel ont participé les quatre dirigeants de l’ABI, du BAC, de l’ICA et de l’ICNZ, de même que des assureurs, et des représentants du gouvernement australien et des organismes de réglementation.
Les quatre associations représentent collectivement des assureurs qui souscrivent environ 200 milliards $ US en primes annuelles brutes. Leurs membres jouent un rôle essentiel en permettant aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises de se remettre sur pied après un événement imprévu et de réduire les risques dans les économies dans lesquelles elles sont en exploitation.
Exerçant leurs activités dans les pays du Commonwealth, les quatre organisations et leurs membres font face à des environnements réglementaires, politiques et financiers similaires; leurs gouvernements et organismes de réglementation disposant d’outils semblables pour mettre en œuvre des solutions.
Au Forum mondial sur le déficit de protection d’assurance, il a été convenu que :
À mesure que les événements météorologiques extrêmes s’intensifient, que la population augmente et que de plus en plus de maisons sont exposées à des risques, les déficits de protection d’assurance s’élargiront.
Le risque d’inondation est souvent concentré dans des zones particulières, mais le caractère généralisé du risque d’inondation augmentera.
Les gouvernements et les assureurs ont une occasion cruciale de collaborer sur les marchés mondiaux pour construire une vision commune des risques actuels et futurs.
Nous devons cesser d’accroître les risques pour nos économies en construisant des maisons aux mauvais endroits.
L’application de taxes et d’impôts excessifs sur les primes d’assurance peut avoir un impact direct sur l’abordabilité de l’assurance.
Citation d’Hannah Gurga, directrice générale, Association of British Insurers
Notre climat changeant représente une menace réelle et croissante pour notre résilience en tant que nation et à l’échelle mondiale. Le Royaume-Uni a ouvert la voie avec la création de Flood Re, qui a contribué à maintenir l’accès à pour des centaines de milliers de foyers. Nous sommes maintenant à la croisée des chemins avec un nouveau gouvernement en place et un examen du système de planification en cours. Il est essentiel que les décisions soient prises sur le long terme et dans l’intérêt de tous. Il ne s’agit pas seulement d’investir dans des mécanismes de protection contre les inondations, mais aussi de changer où et comment nous construisons. Il faut agir maintenant, et non pas attendre que le défi soit encore plus grand.
Citation de Celyeste Power, présidente et chef de la direction, Bureau d'assurance du Canada
En l’espace de cinq semaines seulement, l’été dernier, le Canada a connu cinq catastrophes naturelles : trois inondations majeures, un feu de forêt dévastateur et une tempête de grêle destructrice qui se sont soldés par des sinistres assurés de 7 milliards de dollars.
Ce n’est pas une anomalie ni un coup de malchance. Ça fait partie d’une tendance croissante d’événements météorologiques extrêmes qui fait du Canada un endroit de plus en plus risqué où vivre, travailler et s’assurer.
Je sais que le Canada n’est pas seul à faire face à ces défis et je me joins à mes collègues d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Grande-Bretagne dans notre appel à une action concrète visant à réduire les risques matériels et financiers croissants auxquels nos citoyens font face.
Citation d’Andrew Hall, chef de la direction, Insurance Council of Australia
Les catastrophes plus fréquentes et plus intenses, associées au développement continu dans des secteurs à risque élevé d’événements météorologiques extrêmes et à hausse de la valeur des actifs élargissent l’écart, à l’échelle mondiale, entre ceux qui peuvent se permettre une assurance dans les zones à risque élevé et ceux qui ne le peuvent pas, ce qui laisse souvent que les plus démunis de la société incapables de rebâtir et de se remettre sur pied lorsque survient la catastrophe.
En tant qu’organisations représentant les fournisseurs d’assurance des particuliers et des entreprises au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, nous avons une perspective unique sur cette question.
Les assureurs demeurent fermement engagés dans les politiques de réduction des risques comme seul moyen durable de réduire la pression sur les primes et de combler le déficit de protection : une meilleure planification pour qu’aucun logement ne soit construit dans une zone à risque, des constructions plus solides qui résistent mieux aux conditions météorologiques extrêmes, des investissements plus importants dans les infrastructures publiques pour mieux protéger les collectivités et un programme continu de rachat de maisons lorsqu’aucune autre mesure d’atténuation n’est possible.
Citation Kris Faafoi, chef de la direction, Insurance Council of New Zealand
Nos nations partagent une histoire commune et font face à un défi futur en raison des changements climatiques. En travaillant étroitement ensemble, nos organisations représentant l’industrie de l’assurance s’engagent à contribuer à réduire les risques liés aux catastrophes naturelles et à protéger nos familles et nos collectivités.
En réduisant le déficit de protection, nous assurons la sécurité des collectivités, réduisons les coûts pour les contribuables et maintenons la capacité et l’abordabilité de l’assurance.
L’an dernier, la Nouvelle-Zélande a constaté à quel point les événements météorologiques extrêmes peuvent avoir des effets dévastateurs sur les vies, les moyens de subsistance et les collectivités. Il y a tellement à gagner en travaillant ensemble sur ces questions au Royaume-Uni, en Australie, au Canada et en Nouvelle-Zélande, par le biais d’élaboration de politiques, de nos relations et de nos réponses aux catastrophes naturelles.
Les assureurs sont prêts à collaborer avec leurs gouvernements respectifs et dans tous les territoires de compétence afin de protéger proactivement ce qui nous est cher, nos collectivités et nos pays, aujourd’hui et pour les années à venir.