
Vendredi, le gouvernement du Canada a publié Résoudre la crise du logement : le plan canadien pour le logement. Suite à la publication du plan, Craig Stewart, vice-président, Changement climatique et questions fédérales, Bureau d'assurance du Canada (BAC), a publié la déclaration suivante :
« La publication du Plan canadien pour le logement par le gouvernement fédéral aurait pu produire un plan tenant compte du risque climatique accru auquel nos communautés sont confrontées, y compris la fréquence et la gravité des événements météorologiques extrêmes qui touchent les ménages à travers le pays. La nouvelle stratégie du gouvernement fédéral en matière de logement ne semble pas suffisamment ciblée pour garantir que les nouveaux logements dont le pays a besoin soient résilients au changement climatique. Nous attendons de plus amples détails dans le budget 2024 et restons déterminés à travailler avec le gouvernement fédéral pour donner la priorité aux mesures de résilience aux changements climatiques.
Même si nous félicitons le gouvernement fédéral d’avoir mis en œuvre un plan visant à construire 3.87 millions de nouveaux logements d’ici 2031, ces nouveaux logements doivent être construits de la bonne manière et aux bons endroits. Le gouvernement fédéral doit montrer l’exemple en mettant à jour de toute urgence le Code national du bâtiment pour y intégrer la résilience et déployer les restrictions de programmation nécessaires pour décourager la poursuite de la construction et de la reconstruction de maisons dans les zones à haut risque d’inondations et d’incendies de forêt.
L'annonce de vendredi manque de détails substantiels et semble être une occasion manquée d'atteindre l'objectif du gouvernement consistant à garantir que la résilience aux impacts du changement climatique soit prise en compte dans tous les nouveaux programmes fédéraux de financement des infrastructures d'ici 2024, comme énoncé dans la Stratégie nationale d'adaptation (NAS).
Une stratégie de logement est le bon endroit pour intégrer ces mesures de résilience climatique, comme le recommande le Groupe de travail sur le logement et le climat et Canada à l'épreuve du climat.
Les dommages assurés liés aux événements météorologiques extrêmes au Canada connaissent une nette tendance à la hausse, avec des pertes dépassant 3 milliards de dollars par année en 2022 et 2023. À titre de comparaison, entre 1983 et 2009, les assureurs canadiens ont subi en moyenne 400 millions de dollars par année en pertes liées aux intempéries. Cette semaine encore, le gouvernement a averti que 2024 serait probablement une nouvelle saison d’incendies de forêt record et a souligné la nécessité d’investir dans des mesures d’adaptation au changement climatique.
Les choix que nous faisons maintenant détermineront dans quelle mesure le Canada sera préparé à faire face aux risques auxquels nous serons confrontés au cours des prochaines années et au-delà.