Les pertes assurées découlant des inondations de l’été en Ontario dépassent le milliard de dollars
Selon les premières estimations de la firme Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ), les inondations dévastatrices qui ont frappé la région du Grand Toronto (RGT) et d’autres parties du sud de l’Ontario en août ont causé des dommages assurés de plus de 100 millions $. Il s’agit de la deuxième inondation catastrophique en Ontario en deux mois. Les crues éclair de juillet ont causé des dommages assurés de plus de 940 millions $ .
Cet été, les inondations en Ontario ont causé des dommages assurés de plus d’un milliard $. C’est le deuxième été le plus coûteux de l’histoire de la province en dommages imputables à des inondations. Les pertes de cette année ne sont dépassées que par celles causées par les inondations de 2013 à Toronto.
En fait, deux jours de fortes pluies et d’orages, les 17 et 18 août 2024, avaient causé d’importants dommages à Mississauga, Etobicoke et dans d’autres parties de la RGT. En outre, il a été confirmé qu’une possible tornade a frappé la ville d’Ayr, en Ontario et causé bien des dommages matériels.
« Cette année, les Ontariens ont été durement touchés par les inondations et nous avons constaté des dommages sans précédent », a déclaré madame Amanda Dean, vice-présidente, Ontario et Atlantique, Bureau d’assurance du Canada (BAC). « Dès le premier jour des inondations en juillet, l’industrie de l’assurance était sur place pour aider les clients à reconstruire leur vie. On ne peut ignorer la détresse émotionnelle que les inondations de cet été ont causée à des milliers d’Ontariens. Les assureurs sont toujours au poste pour soutenir leurs clients jusqu’à la fin du processus d’indemnisation. »
As révélé par IBC, l’été 2024 est désormais considéré comme la saison la plus dévastatrice de l’histoire du Canada en ce qui a trait aux sinistres assurés attribuables à des événements météorologiques intempéries. En deux mois seulement, en juillet et en août, on a surpassé la pire année jamais enregistrée et porté le total des dommages assurés depuis le début de 2024 à plus de 7,7 milliards $. À titre de comparaison, les assureurs ont versé en moyenne 701 millions $ par an pour les dommages causés par les intempéries entre 2001 et 2010. Les pertes assurées en 2024 sont maintenant évaluées à plus de 10 fois ce chiffre.
L’industrie de l’assurance de dommages plaide en faveur d’investissements supplémentaires afin d’améliorer l’infrastructure des eaux pluviales et de réduire les risques d’inondation. Le BAC et ses membres félicitent le gouvernement de l’Ontario d’avoir alloué 11 millions $ au Programme des partenaires pour la conservation des zones humides cette année. Cependant, il faut davantage de coordination entre le fédéral et les provinces pour que des projets essentiels, comme les projets de conservation des zones humides, puissent renforcer la résilience aux inondations.
"« Les pertes assurées à la suite d’événements météorologiques catastrophiques augmentent depuis des années, et cet été nous rappelle brutalement que le Canada n’a pas fait assez pour se préparer », a déclaré monsieur Craig Stewart, vice-président, Changements climatiques et Enjeux fédéraux, BAC. « Le BAC a demandé à tous les gouvernements de considérer les changements climatiques au Canada comme la crise qu’ils représentent et de collaborer à la réduction des risques de catastrophes naturelles. Les débats fentre le fédéral et les provinces sur la réduction des émissions de carbone ont relégué à l’arrière-plan les efforts de coordination et d’investissement dans l’adaptation aux changement climatique. Les gouvernements doivent travailler ensemble pour planifier une voie à suivre qui protège mieux les collectivités et les familles partout au pays et pour éviter une crise d'assurabilité alors que des millions de nouvelles maisons sont construites. C’est un enjeu qui concerne l’ensemble de la société et exige que tous les dirigeants et intervenants se mobilisent pour élaborer un plan d’action national visant à mieux protéger le Canada. »
En juin 2023, le gouvernement fédéral a lancé une stratégie nationale d’adaptation pleine d’espoir, mais peu de progrès ont été réalisés pour atteindre objectifs, quel que soit l’ordre de gouvernement. À un moment où les coûts des catastrophes naturelles augmentent, les mesures gouvernementales de réduction des risques sont au point mort. Des municipalités reçoivent des fonds pour construire de nouvelles maisons dans des plaines inondables et des zones sujettes aux incendies de forêt. Les autres ordres de gouvernement doivent soutenir la construction résiliente pour que les propriétaires puissent obtenir une assurance abordable; ce qui exige des investissements urgents dans l’atténuation des catastrophes naturelles, comme des défenses contre les inondations, des améliorations de l’infrastructure de gestion des eaux pluviales et des programmes visant à renforcer la résilience aux incendies et aux inondations, tant pour les nouvelles maisons que les maisons existantes.
Les pertes assurées dues aux catastrophes météorologiques augmentent
Voici une répartition des pertes assurées pour les quatre autres événements météorologiques catastrophiques de l’été 2024
La somme des dommages assurés est une estimation fournie par CatIQ (www.CatIQ.com) et utilisée sous licence par le BAC.
Questions au sujet d’une demande d’indemnité?
Les consommateurs qui ont des questions concernant leur demande d’indemnisation devraient contacter leur représentant d’assurance. Pour les demandes de renseignements d’ordre général au sujet de l’assurance, les consommateurs peuvent appeler le Centre d’information aux consommateurs du BAC, au 1-844-227-5422.
