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Mettre l'industrie du camionnage du Canada sur une voie plus douce

2 mai 2024 | Par : Cecilia Omole, Responsable de la politique commerciale, IBC
Mettre l'industrie du camionnage du Canada sur une voie plus douce

Les défis auxquels est confronté le secteur du camionnage commercial remontent à de nombreuses années et ne sont pas uniques au Canada. Toutefois, il faudra un effort concerté pour remettre le secteur du camionnage canadien sur une voie plus fluide.

Aujourd’hui, la pénurie de chauffeurs et la hausse des coûts d’exploitation sont des problèmes clés au sein du secteur.

Un autre problème de longue date concerne la formation des conducteurs entrant dans l’industrie. UN rapport récent de MNP a constaté que les nouveaux conducteurs de camions commerciaux qui n'ont pas reçu une formation formelle adéquate courent un risque plus élevé de collision, ce qui constitue un risque pour la sécurité de toutes les personnes sur la route.

Le secteur canadien de l'assurance de dommages s'efforce d'améliorer la formation des nouveaux conducteurs. Pour encourager les gouvernements à améliorer leurs exigences en matière de formation et à réduire le nombre de collisions graves et de réclamations en responsabilité importantes, le Bureau d'assurance du Canada (BAC) a élaboré une série de mesures nationales recommandations de politique publique pour le secteur du camionnage.

Suite à la publication de ces recommandations en 2023, le BAC a travaillé avec diligence avec divers partenaires stratégiques du secteur du camionnage et de la formation pour plaider en faveur de changements dans la formation des chauffeurs de camion dirigée par le gouvernement. Plus précisément, le BAC a préconisé l'introduction d'un programme de formation obligatoire de niveau d'entrée (MELT) dans les provinces qui n'en ont pas et le renforcement des programmes MELT existants.  

Le printemps dernier, Le BAC a chargé MNP LLP de mener un examen et une analyse juridictionnelle de la formation des chauffeurs de camions commerciaux dans diverses juridictions canadiennes et internationales. À la lumière des défis d'assurabilité identifiés dans le secteur du camionnage, l'objectif de l'analyse était d'identifier les meilleures pratiques et d'examiner comment des changements dans les exigences de formation pourraient contribuer à améliorer la sécurité routière.

Dans ses conclusions, MNP a noté que les conducteurs ayant moins de formation et d’expérience sont plus susceptibles d’être impliqués dans une collision que les conducteurs ayant plus de formation et d’expérience. Les dépenses coûteuses en sinistres dans le secteur du camionnage commercial sont le principal contributeur à la pression accrue sur les primes d'assurance. Le rapport réitère l’importance d’une formation de haute qualité pour les chauffeurs de camion comme première ligne de défense contre des primes plus élevées.

MNP a également recommandé d'améliorer la surveillance et l'application des normes dans les écoles offrant une formation aux conducteurs commerciaux, de développer des programmes d'intégration et de mentorat par les associations industrielles, de tester l'utilisation de la télématique pour fournir des commentaires aux conducteurs et d'utiliser des permis progressifs ou progressifs.

De nombreuses provinces à travers le Canada ont mis en œuvre MELT comme norme minimale pour la formation des chauffeurs de camion, mais ce n'est que cela : une norme minimale. Travaillant en collaboration avec les principales parties prenantes de l'industrie, le BAC a été proactif en poussant les gouvernements à apporter des changements supplémentaires afin d'augmenter les exigences de base pour les chauffeurs de camion, et ces efforts portent leurs fruits. Un certain nombre de gouvernements ont annoncé des changements (ou ont signalé leur intention d'apporter des changements) aux normes de formation des conducteurs de camions plus tard cette année.

Terre-Neuve-et-Labrador

Nouvelle-Écosse

  • La Nouvelle-Écosse consulte les intervenants et devrait annoncer comment MELT sera mis en œuvre plus tard cette année.

Nouveau-Brunswick

  • Au Nouveau-Brunswick, à partir du 1er avril 2024, les conducteurs de camions de transport souhaitant obtenir un permis de classe 1 doivent suivre un programme de formation MELT approuvé. Le programme comprend au moins 112 heures de formation standardisée qui couvre les connaissances et compétences essentielles nécessaires pour conduire en toute sécurité un gros camion.

Alberta

  • Le MELT est devenu une nouvelle exigence préalable à l'obtention du permis pour les conducteurs commerciaux de classe 1 en Alberta le 1er mars 2019 ; cependant, le gouvernement a noté que des changements étaient nécessaires pour améliorer la qualité de la formation à la lumière de l'augmentation des réclamations d'assurance et de la pénurie de chauffeurs commerciaux.

  • A annonce d'un nouveau modèle de type apprentissage le 27 mars 2024, propose un parcours d'apprentissage aux chauffeurs routiers pour développer leurs compétences en tant que stagiaire et continuer à développer leurs compétences en tant que chauffeur professionnel dans le but d'obtenir un Sceau rouge la désignation. 

D'autres juridictions, dont l'Ontario, devraient annoncer des changements aux programmes de formation des conducteurs plus tard cette année.

Le BAC continuera de travailler en collaboration avec le secteur du camionnage et les organismes de formation partout au Canada pour comprendre les défis actuels et aider à développer des solutions pour soutenir l'industrie du camionnage.

À propos de cet auteur

Cecilia Omole est gestionnaire de la politique commerciale au sein du service d'élaboration des politiques du Bureau d'assurance du Canada (BAC). Dans ce rôle, Cecilia dirige le travail de politique publique du BAC avec le secteur de l'assurance pour trouver des solutions aux problèmes affectant les clients commerciaux, les propriétaires d'entreprise, les groupes de parties prenantes et les préoccupations connexes soulevées par les gouvernements et les régulateurs. Cecilia est titulaire d'une maîtrise en affaires publiques et internationales de l'Université York et détient le titre de gestion canadienne des risques (CRM) du Global Risk Management Institute.