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La coalition des assureurs IARD envoie une lettre ouverte aux régulateurs des assurances du Canada

Les récents événements catastrophiques survenus à travers le pays soulignent la nécessité de prendre des mesures en matière de réciprocité des experts dans tout le pays

9 septembre 2024 | Par : Mark Cripps, directeur des communications, IBC
La coalition des assureurs IARD envoie une lettre ouverte aux régulateurs des assurances du Canada

Les estimations des pertes assurées résultant de quatre événements catastrophiques consécutifs cet été commencent à être publiées, et les chiffres sont stupéfiants.

Le juillet crue subite dans la région du Grand Toronto a causé plus de 940 millions de dollars de dommages assurés. Complexe des feux de forêt de Jasper fin juillet, qui a endommagé ou détruit un tiers de la communauté, a entraîné des pertes assurées de 880 millions de dollars.

Au début du mois d'août, une tempête de grêle a causé des dommages considérables à des milliers de véhicules à Calgary. Quelques jours plus tard, les restes de l'ouragan Debby ont frappé le Québec, affectant des milliers de maisons. Les pertes assurées liées à ces événements seront débloquées dans les prochaines semaines.

Le fait inquiétant est que le nombre et la gravité des phénomènes météorologiques et des catastrophes naturelles destructrices augmentent. Les inondations, les feux de forêt, les tempêtes de grêle, les tempêtes de vent et les vagues de chaleur constituent une menace croissante partout au Canada. De plus en plus de maisons et de collectivités sont touchées. La vie de plus en plus de Canadiens est en danger. Des mesures décisives sont nécessaires pour mieux protéger les vies et les biens.

Bien que les pertes assurées résultant de ces événements catastrophiques soient surprenantes, c'est le volume considérable de maisons et d'entreprises touchées qui est préoccupant.

Les assureurs canadiens ont été là – et continueront d’être là – pour les clients dans le besoin. Mais les pressions sur l’industrie s’accentuent. Les événements météorologiques violents de 2023 ont causé 3.2 milliards de dollars de pertes assurées, l’un des totaux annuels les plus élevés jamais enregistrés. La confluence de multiples catastrophes cet été a entraîné des milliards de dollars de pertes supplémentaires. Il y aura des retards de rétablissement en raison de la pénurie d’experts en sinistres et de main-d’œuvre qualifiée, et des pressions sur la chaîne d’approvisionnement nationale et mondiale pour la reconstruction.

Dans le but de se préparer aux futurs événements météorologiques catastrophiques, une coalition d'associations du secteur de l'assurance de biens et de dommages (P&C) a récemment envoyé un lettre ouverte aux deux principaux organismes de réglementation du Canada : les Organismes canadiens de réglementation des services d'assurance (OCRAS) et le Conseil canadien des responsables de la réglementation d'assurance (CCRRA).

La coalition comprend le Bureau d'assurance du Canada, l'Association canadienne des compagnies d'assurance mutuelles, l'Association canadienne des gestionnaires de sinistres d'assurance, l'Association canadienne des experts en sinistres indépendants, l'Association des courtiers d'assurances du Canada, l'Association canadienne des assureurs en relation directe et la coopérative des experts en sinistres Omnia.

Dans la lettre, la coalition de l'industrie de l'assurance IARD salue les efforts récents des régulateurs pour accélérer le processus de gestion des réclamations et souligne la nécessité pour les régulateurs et les gouvernements de continuer à prendre des mesures pour améliorer la préparation du Canada aux catastrophes.

La lettre ouverte indique que le nombre de réclamations résultant de l'été de tempêtes au Canada dépasse largement les 200,000 2024. Les assureurs ont reçu plus de réclamations liées aux conditions météorologiques catastrophiques au cours de deux mois cet été qu'ils n'en ont reçu au cours de toute année complète avant XNUMX.

« Bien que le secteur de l'assurance IARD ait pris un certain nombre de mesures pour s'adapter à la « nouvelle normalité » de la fréquence et de la gravité accrues des catastrophes (par exemple, en établissant des processus de traitement accéléré des sinistres, en créant des équipes de terrain spécialisées pour les sinistres complexes, en améliorant leurs processus de communication avec les demandeurs), la « nouvelle normalité » est de plus en plus une cible mouvante », note la coalition dans la lettre. « Nous entrons dans des eaux véritablement inconnues, et il faudra faire preuve de patience pendant que le secteur de l'assurance IARD s'efforce sérieusement d'aider ses clients des secteurs de l'habitation, de l'automobile et des entreprises à se rétablir. »

« La capacité à déployer rapidement des experts est un élément de plus en plus essentiel de la réponse des assureurs aux sinistres », poursuit la lettre. « Bien que les récentes mesures prises par les régulateurs après un événement catastrophique soient les bienvenues, elles ne constituent pas une solution parfaite. Ces mesures se caractérisent par des périodes d'entrée en vigueur limitées et des exigences parfois onéreuses en matière de demande et de déclaration, et bien sûr, par une dépendance envers les régulateurs pour introduire des mesures en cas de besoin – et pour introduire ces mesures en temps opportun. Même avec un processus accéléré, le traitement de centaines de demandes peut encore prendre des semaines, ce qui retarde la progression des demandes et frustre les victimes de catastrophes. » 

« C’est pourquoi notre coalition a demandé aux organismes de réglementation du Canada de collaborer pour établir un régime de réciprocité en matière de délivrance de permis. Cela signifie que si un expert en sinistres est titulaire d’un permis dans une province, son permis est reconnu dans tout le pays. À l’heure actuelle, chaque province canadienne a ses propres règles et exigences pour les experts en sinistres. Il n’existe tout simplement aucune raison raisonnable de politique publique justifiant ce type d’approche fragmentée en matière de délivrance de permis. »

Enfin, la coalition a demandé au CISRO et au CCIR de jouer un rôle en collaborant avec l’industrie et le gouvernement pour améliorer la préparation du Canada aux catastrophes.

« En fin de compte, la solution aux pressions sur les demandes d’indemnisation associées à ces événements catastrophiques réside dans la création d’un pays plus résilient, mieux à même de s’adapter aux événements météorologiques extrêmes », écrit la coalition.

« Depuis des décennies, notre secteur met en avant auprès des gouvernements l’importance cruciale de la préparation aux catastrophes et des solutions politiques nécessaires pour limiter les impacts des catastrophes naturelles. Il s’agit notamment d’investir dans les infrastructures publiques, d’aménager le territoire de manière à éviter la construction de logements dans des plaines inondables et dans des zones à haut risque d’incendies de forêt, et de mettre en place des codes du bâtiment qui protègent mieux les logements et les vies. Et bien entendu, toute série de solutions politiques doit inclure la mise en œuvre du Programme national d’assurance contre les inondations promis, ainsi que de nouvelles cartes des zones inondables. »

À propos de cet auteur

Mark Cripps est titulaire d'un baccalauréat en journalisme et a passé 25 ans de sa carrière en tant que journaliste et rédacteur en chef partout en Ontario. Il a également travaillé pendant 8 ans comme attaché de presse et directeur des communications pour le ministère des Affaires municipales et du Logement et de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario. Il travaille chez IBC depuis 2019 et gère les communications pour les régions de l'Ouest et du Pacifique, ainsi que le dossier des assurances commerciales.

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