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Les pressions inflationnistes continuent de créer des défis pour le marché de l'assurance immobilière

6 février 2025 | Par : Mark Cripps, gestionnaire, communications, BAC
Les pressions inflationnistes continuent de poser des défis au marché de l'assurance immobilière

De nouvelles données de Statistique Canada montrent que le coût des matériaux de construction résidentielle a largement dépassé l'inflation globale, alors que les pertes dues aux intempéries atteignent un niveau record

La hausse constante des primes d'assurance sur le marché canadien de l'assurance de biens est loin d'être une anomalie. Les pressions liées à l'inflation, associées à la fréquence et à la gravité croissantes des événements météorologiques catastrophiques, remontent au début de la décennie. Malheureusement, les consommateurs sont aujourd'hui confrontés à des difficultés en matière d'accessibilité financière.

La tendance des pertes causées par les intempéries au Canada est décourageante. L'année dernière, le pire de l'histoire du Canada pour les pertes assurées causées par des phénomènes météorologiques violents partout au pays. Ces pertes ont totalisé plus de 8.5 milliards de dollars et ont donné lieu à environ 273,000 188 réclamations. Ce chiffre est de XNUMX % supérieur à la moyenne historique du total des réclamations pour une année donnée.

Les pertes record en 2024 représentent près du triple des pertes totales assurées enregistrées en 2023 et 12 fois la moyenne annuelle de 701 millions de dollars entre 2001 et 2010.

Bien entendu, ces chiffres ne reflètent pas l’histoire des nombreuses personnes, familles et communautés touchées. Si l’assurance joue un rôle essentiel pour assurer la résilience financière et aider les gens à se rétablir le plus rapidement possible, de plus en plus de personnes sont confrontées à l’incertitude et à la frustration après un événement météorologique grave.

Les consommateurs ne sont pas responsables de la pénurie de fournitures ou de main-d'œuvre, ni des pressions inflationnistes qui font grimper le prix des matériaux de construction. Mais ces facteurs externes concourent tous à compliquer la résolution rapide par le secteur des assurances des demandes d'indemnisation résultant de l'augmentation des sinistres catastrophiques, ce qui cause des difficultés aux clients.

Un regard sur les données qui sous-tendent les revendications

Même si l'inflation ralentit au Canada, les données de Statistique Canada montrent que les principaux facteurs qui influent sur le coût de l'assurance habitation demeurent élevés. Plus particulièrement, l'Indice des prix de la construction de bâtiments de Statistique Canada a révélé que les coûts de construction de bâtiments résidentiels ont grimpé de 67 % au cours des cinq dernières années, dépassant largement le taux d'inflation général de 18 % au cours de la même période.

Pour donner une perspective aux coûts de construction d’un bâtiment, examinons certains des produits réels nécessaires pour répondre à une réclamation pour une réparation ou une reconstruction d’une maison.

Au cours des cinq dernières années, le coût des matériaux de construction a augmenté

Au cours des cinq dernières années, le coût du bois d'œuvre et des autres produits du bois a augmenté de 35 %, le coût des produits métalliques fabriqués et des matériaux de construction a augmenté de 40 %, le coût des machines et de l'équipement a augmenté de 23 %, le coût du mobilier et des accessoires a augmenté de 18 %, et le coût du ciment, du verre et d'autres produits minéraux non métalliques a augmenté de 38 %.

Si l’on considère plus particulièrement deux grands centres urbains – Toronto et Calgary, qui ont tous deux été touchés par des phénomènes météorologiques violents en 2024 –, les tendances qui influent sur le coût des réclamations sont encore plus marquées. Toronto a connu deux inondations majeures en 2024, causant ensemble plus d’un milliard de dollars de dommages. Selon Statistique Canada, les coûts de construction de bâtiments résidentiels ont augmenté de 1 % depuis 114 à Toronto, la plus grande ville du Canada. Calgary, qui a connu la tempête de grêle la plus coûteuse de l’histoire du Canada en 2017 avec 2024 milliards de dollars de pertes assurées, a vu les coûts de construction de bâtiments résidentiels augmenter de 3 % au cours de la même période.

Alors que les pertes liées aux conditions météorologiques extrêmes continuent de s’accroître de manière exponentielle partout au pays, les gouvernements et les consommateurs doivent comprendre l’impact disproportionné de ces événements catastrophiques sur les coûts d’assurance habitation. De plus, l’incertitude entourant un éventuel conflit commercial entre le Canada et les États-Unis pourrait avoir une incidence sur le coût des matériaux essentiels nécessaires à la réparation ou au remplacement des propriétés endommagées.

Les assureurs sont confrontés à des indemnités plus élevées et à des délais de règlement plus longs, tandis que l'augmentation des coûts de l'assurance habitation dépasse l'inflation globale. Dans ce contexte, il sera extrêmement difficile pour les assureurs de récupérer leurs propres coûts tout en continuant à proposer une assurance habitation abordable à leurs clients. Le secteur de l'assurance ne peut pas résoudre seul cette crise de l'accessibilité à l'assurance habitation.

L’action gouvernementale peut alléger la pression

Le nombre de personnes qui n’ont pas accès à une assurance habitation, notamment contre les inondations, ne cesse d’augmenter et, pour d’autres, les coûts augmentent. Les Canadiens ont besoin que les gouvernements et le secteur privé collaborent pour trouver des solutions qui les protégeront des intempéries d’aujourd’hui et de demain. Si cela ne se produit pas, nous devrions tous nous préparer à vivre dans un pays où il n’y aura pas d’assurance.

Les gouvernements et les décideurs politiques doivent se montrer plus proactifs pour gérer et atténuer les risques de manière adéquate. Cela implique notamment :

  • Réaliser des investissements ciblés dans les infrastructures de protection contre les inondations

  • Mettre en œuvre des règles d’aménagement du territoire garantissant que les habitations ne soient pas construites sur des plaines inondables

  • Adopter les principes de la Intelli-feu programme de prévention des incendies de forêt dans les collectivités situées dans des zones à haut risque d'incendies de forêt

  • Mettre en œuvre des mises à jour longtemps retardées des codes du bâtiment qui protégeront mieux les habitations et les moyens de subsistance.

Les investissements dans la réduction des risques contribueront à garantir que les Canadiens pourront toujours trouver et se permettre l’assurance dont ils ont besoin pour protéger leur avenir financier, même si le risque de conditions météorologiques extrêmes continue d’augmenter.

À propos de cet auteur

Mark Cripps est titulaire d'un baccalauréat en journalisme et a passé 25 ans de sa carrière en tant que journaliste et rédacteur en chef partout en Ontario. Il a également travaillé pendant 8 ans comme attaché de presse et directeur des communications pour le ministère des Affaires municipales et du Logement et de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario. Il travaille chez IBC depuis 2019 et gère les communications pour les régions de l'Ouest et du Pacifique, ainsi que le dossier des assurances commerciales.

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