Les gouvernements et les assureurs doivent travailler ensemble de toute urgence pour préparer les collectivités et les ménages aux incendies de forêt, aux inondations, aux tempêtes de vent et à la grêle, tout en améliorant la réponse du Canada et son rétablissement après ces catastrophes de plus en plus fréquentes et graves.
Au cours de la dernière décennie, plus de 880,000 87,000 Canadiens et XNUMX XNUMX entreprises ont subi des pertes financières en raison de dommages causés par sévère les intempéries et les catastrophes naturelles, les assureurs de biens et de dommages payant plus de 30 milliards de dollars en sinistres pour ces types d'événements.
Au-delà de ces chiffres, il y a les coûts difficiles à quantifier pour la société en termes de vies bouleversées, de maisons perdues et de difficultés financières pour les particuliers, les familles et les entreprises. De plus, les ménages canadiens paient des franchises et assument les pertes non assurées, tandis que les gouvernements absorbent les impacts sur les infrastructures et comptent sur les contribuables pour financer l’aide en cas de catastrophe. La grande majorité des personnes touchées sont des Canadiens à revenu faible ou moyen et des petites et moyennes entreprises.
Il y a dix ans, le Canada a commencé à prendre des mesures importantes pour lutter contre les changements climatiques. En tant que pays, nous nous sommes concentrés sur la réduction des émissions de carbone et avons alloué 41.8 milliards de dollars depuis 2016 au financement de mesures d’atténuation. comme celles qui ont eu une incidence ou contribué à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du Canada, y compris les investissements dans le développement de véhicules électriques.1
Mais tout plan sérieux visant à lutter contre les effets du changement climatique doit inclure des mesures d’adaptation. pour aider les ménages et les communautés à devenir plus résilients face aux phénomènes climatiques extrêmes auxquels nous sommes déjà confrontés. Les mesures d’adaptation qui influent sur les effets du changement climatique ou contribuent à les atténuer comprennent les investissements dans la préparation aux situations d’urgence.
Selon les dires d’entraîneurs de hockey réputés, nous devons jouer en attaque et en défense, aux deux extrémités de la patinoire, si nous voulons vaincre le changement climatique. Pourtant, seulement un dixième du montant consacré à l’atténuation – 4.1 milliards de dollars – a été consacré à l’adaptation au cours de ces mêmes 10 années.
Ce manque de dépenses consacrées à l’adaptation nous laisse considérablement sous-préparés aux impacts croissants du changement climatique, comme en témoignent les conséquences stupéfiantes des événements météorologiques catastrophiques de 2024, qui ont suivi de près la pire saison des feux de forêt de l’histoire du Canada en 2023.
En juillet et août 2024, environ un quart de million de Canadiens ont subi des pertes financières à la suite de quatre événements météorologiques catastrophiques majeurs qui ont causé 7 milliards de dollars de pertes assurées. (et bien plus de dégâts qui n'étaient pas assurés). Et ces événements se sont produits à un moment où l'accessibilité au logement et d'autres problèmes liés au coût de la vie sont au cœur des préoccupations des consommateurs du monde entier. Au cours des deux mêmes mois, plus de 7,800 2024 entreprises ont été interrompues par les catastrophes et contraintes de réduire leur activité financière dans deux des plus grandes villes du pays. Et ce n'est pas tout. Sur l'ensemble de l'année XNUMX, Les assureurs ont versé plus de 8.5 milliards de dollars en indemnités pour intempéries pour une série d’événements qui coûteront probablement aux propriétaires canadiens, aux propriétaires d’entreprise et à leurs gouvernements près de 20 milliards de dollars au total (coûts des dommages assurés et non assurés combinés).
Les indemnités versées par les assurés pour les événements météorologiques catastrophiques ont atteint 1 milliard de dollars en 2019 et 2020, 2 milliards de dollars en 2021, 3 milliards de dollars en 2022 et 2023, et plus de 8 milliards de dollars en 2024. Il est effrayant de penser à l’avenir de cette tendance.
Les assureurs sont désormais sur le point de verser des indemnités plus élevées pour un seul événement que ce qui a été alloué à l’échelle nationale à l’adaptation climatique au cours de la dernière décennie. Un investissement aussi modeste dans la résilience et la préparation aux catastrophes coûte aujourd’hui cher aux familles et aux collectivités canadiennes. Compte tenu de l’aggravation des conséquences des phénomènes météorologiques violents au Canada, les Canadiens ont besoin que leurs gouvernements à tous les niveaux collaborent et protègent les résidents contre le nombre toujours croissant d’inondations graves, d’incendies de forêt, de tempêtes de vent et de grêle.
Le Canada a fait sa part pour montrer la voie à suivre en matière de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Nous avons misé sur l'offensive. Mais il est maintenant temps de se concentrer sur la défense et de protéger les Canadiens ici, au pays.
L'industrie de l'assurance de dommages est prête à faire sa part et à collaborer avec les gouvernements à tous les niveaux. Alors que nous continuons d'aider les Canadiens à se relever des événements météorologiques extrêmes de l'année dernière, l'écart de protection se creuse et les coûts augmentent, ce qui nuit à l'accessibilité et même à la disponibilité de la couverture d'assurance. Les Canadiens ont besoin que les gouvernements et le secteur privé collaborent pour trouver des solutions qui les protégeront des phénomènes météorologiques extrêmes d'aujourd'hui et de demain.
Si cela n’arrive pas, nous devrions tous nous préparer à vivre dans un pays où il n’y aura plus d’assurance maladie dans dix ans.
1L’IBC a mené une analyse des dépenses consacrées à l’atténuation par rapport à l’adaptation dans le cadre budgétaire fédéral de 2016 à 2024.