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la performance des entreprises

Êtes-vous correctement assuré ? Ce que les petites entreprises peuvent apprendre d'une perte tragique

4 février 2025 | Par : Rob de Pruis, directeur national, Relations avec les consommateurs et l'industrie, IBC
Êtes-vous correctement assuré ? Ce que les petites entreprises peuvent apprendre d'une perte tragique

Au milieu des histoires bouleversantes et déchirantes des récents incendies de forêt dévastateurs de Los Angeles, il y a un passage dans un Wall Street Journal article qui devrait servir d’avertissement à quiconque dirige sa propre entreprise :

« Le restaurant dispose d’une assurance de plus d’un million de dollars, qui comprend une couverture pour les pertes d’exploitation et la reconstruction. Mais les coûts réels de la reconstruction risquent d’être bien plus élevés.. »

Le restaurant en question est un bar à poisson familial connu sous le nom de Reel Inn. Pendant près de quatre décennies, ce restaurant de Malibu était un endroit populaire connu pour ses fruits de mer frais et son charme ludique, notamment ses plats remplis de jeux de mots tels que « Salmon and Delilah » et « Leprawn James ». Il attirait un public diversifié, des surfeurs aux touristes en passant par les célébrités. De l’avis général, il faisait partie intégrante du tissu culturel local.

Ce restaurant très apprécié a connu une fin tragique lorsqu'un incendie a ravagé les lieux et les a réduits en cendres. Pour aggraver la tragédie, il semblerait que l'établissement n'ait pas été suffisamment assuré.

Bien que cette tragédie se soit déroulée en Californie, les risques qu'elle met en évidence ne sont pas moins réels pour les propriétaires d'entreprises canadiennes. Cette histoire soulève une question gênante : combien de petites entreprises au Canada pourraient être aussi vulnérables ? Qu'il s'agisse d'une librairie chaleureuse, d'un fleuriste animé ou d'un café indépendant, une petite entreprise contribue à former l'épine dorsale d'une communauté. Pourtant, les propriétaires de bon nombre de ces entreprises peuvent, sans le savoir, être sous-assurés, ce qui les expose à une catastrophe financière en cas de catastrophe.

Il existe des mesures que les propriétaires d’entreprise peuvent et doivent prendre pour s'assurer qu'ils sont correctement protégés.

La double menace : risques croissants et coûts en hausse

Propriétaires d'immeubles et d'entreprises aujourd'hui sont confrontés à une double menace pour la sauvegarde de leurs actifs: (1) la fréquence et la gravité croissantes des catastrophes naturelles et (2) l’augmentation des coûts de reconstruction.

Au cours des 15 dernières années, les événements météorologiques violents ont causé des pertes financières à plus de 132,000 53,000 entreprises au Canada, avec une tendance à la hausse au fil du temps, selon les données de Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ). Au cours des cinq dernières années, plus de 40,000 10 entreprises ont présenté des réclamations en raison de conditions météorologiques extrêmes, contre environ 12 20 au cours de chacune des deux périodes de cinq ans précédentes. Les pertes assurées dans toutes les branches d’activité, y compris les entreprises, sont passées de 5 à XNUMX milliards de dollars pour atteindre le chiffre stupéfiant de XNUMX milliards de dollars au cours de la même période de cinq ans.

Entre-temps, le coût de la reconstruction n’a jamais été aussi élevé. L’indice des prix à la consommation (IPC) du Canada d’octobre 2024 a révélé que les coûts de construction au Canada avaient augmenté de 66 % depuis 2019, dépassant largement le taux d’inflation général de 19 % au cours de la même période. Pour les entreprises, cela augmente le risque d’évaluations d’assurance obsolètes, dangereusement décalées par rapport au coût actuel de la reconstruction sur le marché.

Comment fonctionne la coassurance

De nombreux propriétaires d’entreprise ne sont peut-être pas conscients de la façon dont une sous-assurance peut amplifier les pertes financières après une catastrophe. politiques de propriété commerciale Les contrats d'assurance prévoient une clause de coassurance, qui vise à encourager les évaluations précises et signifie que le propriétaire de l'entreprise peut être amené à payer une partie d'une perte. Plus précisément, elle stipule que la valeur assurée doit correspondre à au moins 80 à 90 % du coût de remplacement du bien. En dessous de ce seuil, le preneur d'assurance devient effectivement un coassureur, responsable de la couverture d'une part proportionnelle de toute perte, qu'elle soit totale ou partielle.

Par exemple, si le coût de remplacement d'un bâtiment est de 2 millions de dollars, mais que le propriétaire l'a assuré pour seulement 1 million de dollars, il n'a couvert que 50 % de sa valeur. Si le bâtiment subit des dommages de 500,000 250,000 $, l'assureur ne paiera que la moitié de ce montant (XNUMX XNUMX $). Le propriétaire devra payer le reste de sa poche, ce qui représente un fardeau financier énorme qui pourrait entraîner la fermeture définitive d'une petite entreprise.

Cette clause de coassurance Cette clause s'applique non seulement aux biens matériels, mais également à la couverture des pertes d'exploitation, qui compense les pertes de revenus pendant la période de reconstruction. Les assurés doivent assurer leurs revenus à une valeur appropriée. Si les limites de couverture choisies sont trop basses, l'entreprise peut avoir du mal à se rétablir financièrement même si elle rouvre ses portes.

La solution : des évaluations précises et à jour

Pour éviter d'être sous-assurés, les propriétaires doivent avoir une évaluation précise du coût de remplacement (CR), basée sur toutes les variables requises (coûts des matériaux et de la main-d'œuvre, frais d'enlèvement des débris, règlements de construction, coûts liés aux bâtiments patrimoniaux et autres). Un évaluateur peut examiner le bâtiment et élaborer une évaluation du CR basée sur le coût actuel de la reconstruction. Cette évaluation instantanée peut être utilisée pour maintenir les valeurs d'assurance du bâtiment en ligne avec le coût réel de la reconstruction.

Le propriétaire du bâtiment peut utiliser l'évaluation de base des trois prochaines années, en conjonction avec l'indice des prix de la construction de bâtiments de l'année en cours de Statistique Canada, pour évaluer le coût de la reconstruction lorsqu'il renouvelle sa police d'assurance.

Les propriétaires d’entreprise doivent également surveiller la valeur de leurs stocks et de leur équipement et s’assurer qu’en cas de perte majeure, les limites de couverture sont suffisantes pour les remplacer. Les clients commerciaux doivent communiquer chaque année avec leur représentant d’assurance pour s’assurer que leur couverture continue de répondre à leurs besoins.

Il est essentiel d’obtenir des évaluations d’assurance correctes. Bien que personne ne puisse prédire quand une catastrophe surviendra, les entreprises peuvent prendre des mesures proactives pour préserver leur avenir et soyez entièrement protégé lorsque cela compte le plus.

À propos de cet auteur

Au cours de ses 30 années dans l'industrie de l'assurance, Rob de Pruis a occupé divers postes de direction dans le domaine de la gestion des sinistres et des risques au sein de certaines des principales compagnies d'assurance du Canada. En tant que directeur national, Relations avec les consommateurs et l'industrie, Rob supervise les activités des centres d'information aux consommateurs du BAC à travers le pays et dirige la coordination interne de la préparation et de l'intervention en cas de catastrophe naturelle tout en assurant la liaison avec les entreprises membres du BAC. Rob facilite également la collaboration entre l'industrie de l'assurance et les intervenants concernés sur des projets et initiatives spéciaux, et agit à titre de porte-parole corporatif du BAC sur les questions liées aux consommateurs.

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