
Au printemps 2023, des milliers de Néo-Écossais ont vu leur vie perturbée et des centaines ont vu leurs propriétés endommagées ou détruites lors de l'incendie de forêt sans précédent qui a éclaté dans la région le 28 mai et a duré une semaine.
Les résidents de Tantallon, qui fait partie de la municipalité régionale d'Halifax, ont été les plus durement touchés, avec environ 165 millions de dollars de dommages assurés, selon les estimations de Catastrophe Indices and Quantification Inc.
Plus de 16,000 200 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers et leurs entreprises. Les autorités ont depuis confirmé que l'incendie de forêt avait détruit ou endommagé au moins 151 propriétés, dont XNUMX maisons. Au même moment, les résidents des municipalités de Shelburne et de Barrington ont été touchés par un autre incendie de forêt, connu sous le nom d'incendie de forêt du lac Barrington. Dans l’esprit de résilience des Canadiens de l’Atlantique, les communautés et leurs assureurs ont travaillé ensemble pour reconstruire et aller de l’avant. Six mois après le début de l'incendie de Tantallon, les assureurs avaient clôturé plus de 80 % des réclamations liées.
Cependant, cette catastrophe soulève une question importante : dans quelle mesure le Canada est-il résilient face à des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses ?
Des statistiques récentes suggèrent que le Canada n'est pas suffisamment résilient face aux événements météorologiques extrêmes plus fréquents en raison du changement climatique. Peu de provinces ont été épargnées par les incendies de forêt au cours de la saison record de l'année dernière. Plus de 6,600 18 incendies de forêt ont brûlé plus de XNUMX millions d’hectares à travers le pays. Tout aussi inquiétant, ces incendies ont libéré plus d’un milliard de tonnes d’émissions de carbone dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions annuelles de l’industrie aérienne mondiale.
À la fin de 2023, les phénomènes météorologiques violents de l'année s'élevaient à plus de 3.1 milliards de dollars de dommages assurés à travers le pays, soulignant les coûts financiers du changement climatique – coûts qui sont supportés par les contribuables, les gouvernements et les assureurs.
Le gouvernement fédéral prévient que 2024 verra probablement un nouveau record saison des feux de forêt et potentiellement une importante saison d’ouragans. Malheureusement, le plan de logement annoncé dans le budget 2024 manquait de détails substantiels sur la manière d'éviter de construire de nouveaux logements dans les zones à haut risque ou sur la réalisation des objectifs de résilience énoncés dans la stratégie nationale d'adaptation.
Les phénomènes météorologiques extrêmes ont de graves répercussions sur tout le monde au Canada et peuvent être particulièrement dévastateurs pour les familles et les populations vulnérables. Pour protéger l'économie canadienne ainsi que la santé et le bien-être de ses résidents, tous les ordres de gouvernement doivent passer à l'offensive pour réduire les émissions, mais, plus important encore, ils doivent jouer un rôle défensif solide pour rendre nos communautés plus résilientes aux catastrophes naturelles.
Le BAC a identifié plusieurs mesures que les gouvernements peuvent prendre pour aider les provinces de l'Atlantique et l'ensemble du Canada à atténuer les inquiétudes immédiates concernant les pertes causées par les phénomènes climatiques graves :
Prendre en charge la programme national d'assurance contre les inondations à faible coût pour les ménages à haut risque, dont le lancement est prévu en 2025. Les inondations constituent le plus grand risque lié au climat au Canada, avec plus de 1.5 million de logements – 10 % du parc immobilier actuel – construits dans des zones à haut risque d'inondations côtières, riveraines ou urbaines.
Évitez de construire de nouvelles maisons dans des zones à haut risque d’inondations et d’incendies de forêt, en veillant à relever de manière adéquate le défi de l’offre de logements sans mettre les ménages en danger. Encourager une planification appropriée de l’utilisation des terres pour éloigner les nouveaux développements des zones dangereuses. Encourager les solutions fondées sur la nature, telles que la protection des zones humides et l’adoption de pratiques forestières et agricoles intelligentes en matière d’incendie.
Améliorer les efforts d’intervention d’urgence en élaborant des plans de prévention et d’atténuation avec les communautés, en finançant les services d’urgence, en veillant à ce que des systèmes d’alerte provinciaux soient en place et en soutenant les communautés après une catastrophe.
Investir dans des financements pour soutenir les mesures de résilience obligatoires pour tous les nouveaux bâtiments et, à terme, pour les bâtiments existants dans les zones à haut risque.
S'engager à mieux reconstruire après des événements météorologiques violents et à renforcer les codes du bâtiment.
Investissez dans des infrastructures résilientes au climat – à la fois naturelles et construites – pour réduire les risques tels que les inondations, l’érosion côtière, les incendies de forêt et la chaleur extrême.
Près d'un an après la catastrophe de Tantallon, les habitants de Fort McMurray partout au pays ont de nouveau vécu l'expérience incendies de forêt aux abords de leur communauté, ce qui a nécessité une évacuation. Chaque année, de nouveaux incendies de forêt, inondations, chaleurs extrêmes et tempêtes, souvent historiques, exacerbés par le changement climatique, ont de graves conséquences sur les communautés. La question n’est pas « est-ce que cela se reproduira ? » mais « quand et où ?
Même si la réduction des émissions est essentielle pour lutter contre le changement climatique, nous devons également renforcer la résilience et la préparation dans tous les aspects de nos communautés et de notre culture. À maintes reprises, nous avons constaté que le Canada n’est pas préparé aux impacts climatiques que nous subissons déjà, encore moins aux impacts à venir.